Pour l’armée israélienne, la "ligne jaune" à Gaza constitue une "nouvelle frontière"
Une déclaration lourde d’enjeux alors que Netanyahou, soutenu par Berlin, insiste sur le désarmement du Hamas et la future « déradicalisation » de Gaza.


Alors que les discussions s’intensifient autour de la transition vers la deuxième phase du cessez-le-feu à Gaza, le chef d’état-major israélien Eyal Zamir a affirmé dimanche que la « Ligne jaune », marquant le premier retrait des forces israéliennes à l’intérieur du territoire représente désormais « une nouvelle frontière ». Selon lui, cette ligne constitue à la fois « une défense avancée » pour les localités israéliennes et « une ligne d’attaque » en cas de reprise des combats.
Le premier ministre Benjamin Netanyahou a déclaré espérer passer « très bientôt » à la deuxième étape de l’accord, qui repose sur le plan du président américain Donald Trump. Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait complet de l’armée israélienne de la bande de Gaza et le déploiement d’une force internationale. Netanyahou a rappelé que le Hamas devait encore restituer la dépouille du dernier otage retenu à Gaza, Ran Gvili, pour achever la première phase.
Une troisième étape est envisagée : la « déradicalisation » de Gaza. Netanyahou la compare au processus mené en Allemagne après 1945 et juge qu’elle n’est possible qu’une fois le Hamas démantelé.
En visite en Israël, le chancelier allemand Friedrich Merz a soutenu ce processus, affirmant que le Hamas « ne peut jouer aucun rôle à Gaza » et que l’Allemagne contribuera à sa reconstruction. Il a également réaffirmé à Yad Vashem que la sécurité d’Israël constitue pour son pays une responsabilité historique.