Tsahal : 151 soldats tombés en 2025, les suicides troisième cause de mortalité selon le rapport annuel
Les suicides, au nombre de 21, constituent la troisième cause de mortalité au sein de l’armée israélienne, poussant l’état-major à renforcer ses dispositifs de prévention et de soutien psychologique.


L’armée israélienne a publié ce mardi son rapport annuel sur les soldats tombés en 2025, révélant un bilan lourd et une alerte persistante sur la question des suicides au sein des forces armées. Selon les données officielles de Tsahal, 151 soldats ont perdu la vie au cours de l’année écoulée, toutes causes confondues.
Parmi eux, 91 soldats sont tombés dans les zones de combat, essentiellement dans le cadre des opérations militaires à Gaza. Le rapport précise que 81 décès sont survenus lors des manœuvres terrestres dans la bande de Gaza, cinq en Judée-Samarie, un à la frontière syrienne, un à la frontière de Gaza, un à la suite d’un tir de missile iranien à Be’er Sheva, et deux lors d’un attentat au passage d’Allenby.
En dehors des combats, 15 soldats sont décédés de maladies, 18 dans des accidents de la route – dont 17 dans un cadre civil – et un à la suite d’un accident d’arme. Cinq décès relèvent d’autres circonstances. Mais c’est le chiffre des 21 suicides qui retient particulièrement l’attention : ils constituent la troisième cause de mortalité dans l’armée en 2025, un niveau identique à celui enregistré en 2024.
Parmi ces suicides, 11 concernaient des soldats du service obligatoire, un un militaire de carrière et neuf des réservistes. Tsahal souligne que 11 des soldats concernés étaient des combattants, tandis que les autres occupaient des fonctions de soutien ou à l’arrière. Cinq d’entre eux étaient déjà suivis sur le plan médical.
L’armée affirme avoir placé la prévention du suicide au cœur de ses priorités. Les plans d’action ont été renforcés à l’échelle de l’état-major, avec des enquêtes systématiques menées par la police militaire et des officiers supérieurs après chaque cas. Tsahal a également augmenté de près de 1 000 le nombre de psychologues militaires, assuré la présence d’un référent dédié dans chaque unité et élargi les dispositifs d’accompagnement, notamment pour les réservistes entre deux périodes de mobilisation.
Un nouveau programme baptisé « Entre les périodes » doit être finalisé dans les prochaines semaines afin de renforcer le suivi psychologique des soldats de réserve, dans un contexte de guerre prolongée et de pression opérationnelle continue.