Un pendentif vieux de 1 300 ans, orné d’une ménorah à sept branches, découvert à Jérusalem
Un pendentif en plomb orné d’une ménorah à sept branches, vieux d’environ 1 300 ans, a été découvert lors de fouilles archéologiques à Jérusalem, à proximité du Mont du Temple.

Une découverte archéologique exceptionnelle vient éclairer l’histoire juive de Jérusalem à l’époque byzantine. Lors de fouilles menées sous l’angle sud-ouest du Mont du Temple, dans le parc archéologique Davidson, les archéologues ont mis au jour un pendentif personnel en plomb, vieux d’environ 1 300 ans, décoré sur ses deux faces d’une ménorah à sept branches.
La fouille, conduite ces dernières années par l’Autorité israélienne des antiquités en coopération avec la Fondation de la Cité de David et la Société pour la reconstruction et le développement du quartier juif, a permis d’exhumer cet objet rarissime dans une couche de décombres datant de la fin de la période byzantine (VIe – début VIIe siècle). À ce jour, un seul autre pendentif en plomb orné d’une ménorah est connu dans le monde, conservé au Walters Art Museum de Baltimore.
Le bijou, façonné sous forme de disque muni d’un anneau de suspension, était probablement porté en collier. Les analyses menées dans les laboratoires de l’Autorité des antiquités ont révélé qu’il est composé à près de 99 % de plomb, un matériau couramment utilisé à l’époque pour la fabrication d’amulettes protectrices. Pour les chercheurs, ce choix suggère que l’objet avait une fonction spirituelle autant que symbolique.
« Ce pendentif n’est pas un simple artefact », souligne le Dr Yuval Baruch, directeur des fouilles. « Il représente un sceau personnel, une affirmation d’identité et de mémoire, portée par un Juif à une époque où l’accès à Jérusalem était officiellement interdit aux Juifs. » Les sources historiques attestent en effet que durant la période byzantine, les Juifs étaient largement exclus de la ville. La présence d’un tel objet soulève donc de profondes questions : pèlerinage clandestin, activité commerciale ou présence permanente malgré les interdits ?
La double représentation de la ménorah renforce la portée symbolique de l’objet. Bien après la destruction du Temple, ce symbole est devenu l’expression visuelle de l’espérance nationale et spirituelle juive, tant en Terre d’Israël que dans la diaspora.
Le ministre israélien du Patrimoine, le rabbin Amichaï Eliyahou, a salué une découverte qui « témoigne de la continuité et de l’attachement du peuple juif à Jérusalem, même dans les périodes les plus difficiles ».
Le pendentif sera présenté pour la première fois au public pendant Hanouka, dans le cadre des événements de la Semaine du patrimoine, au campus national Jay et Jeanie Schottenstein pour l’archéologie d’Israël, à Jérusalem.
