- i24NEWS
- Vu sur i24NEWS
- Un survivant de l'attentat de Sydney accuse le Premier ministre australien d’avoir "abandonné les Juifs"
Un survivant de l'attentat de Sydney accuse le Premier ministre australien d’avoir "abandonné les Juifs"
Il accuse Anthony Albanese d’avoir abandonné la communauté juive et laissé prospérer un climat de haine ayant conduit à l’attaque.


Invité de La Grande Édition sur i24NEWS ce dimanche soir, Haïm Lévy a livré un témoignage glaçant sur la fusillade antisémite qui a frappé les célébrations de Hanouka à Bondi Beach, à Sydney. Présent sur les lieux avec sa femme et ses deux jeunes enfants, il raconte minute par minute l’irruption de la violence dans un moment de fête devenu cauchemar.
« Nous étions à table, les enfants mangeaient, quand j’ai vu de la fumée et entendu des explosions », explique-t-il. Il lui faut quelques secondes pour comprendre que quelque chose d’anormal se produit. Très vite, le réflexe de survie s’impose. « J’ai dit à mon épouse : prends la petite et cours. Elle a tout laissé derrière elle. » Lui saisit son fils de deux ans et demi et franchit une barrière pour se réfugier dans un parking souterrain, sans savoir que les terroristes se trouvent à proximité immédiate.
Pendant près de vingt minutes, les tirs résonnent sans interruption. « Au moins cinquante ou soixante coups de feu », dit-il, évoquant l’angoisse absolue, l’incertitude totale sur l’origine des tirs et l’absence d’informations. Allongés au sol derrière une voiture, père et fils tentent de rester silencieux. L’enfant pleure, répète qu’il veut rentrer à la maison. « J’essayais de le calmer pour qu’il ne fasse pas de bruit, pour qu’ils ne nous trouvent pas. »
Haïm Lévy souligne la lenteur de l’intervention policière et la présence limitée des forces de l’ordre dans les premières minutes. Profitant d’un court silence, il parvient à rejoindre son véhicule, à mettre son fils à l’abri, puis à retrouver sa femme et sa fille, cachées plus loin. « On essaie de récupérer, mais on n’y arrive pas vraiment », confie-t-il.
Il dénonce également un climat d’antisémitisme installé de longue date et pointe directement la responsabilité des autorités australiennes. « Ce n’est ni de l’anti-sionisme ni un débat sur Gaza. C’est de l’antisémitisme pur », affirme-t-il, estimant que les appels à la haine tolérés dans l’espace public ont préparé le terrain à l’attaque.
Pour Haïm Lévy, ce drame marque une rupture. « En pleine fête, des gens sont assassinés par balles. C’est inacceptable. Nous ne permettrons pas que cela se reproduise. »