La France accuse Netanyahou de surréagir après l'appel de Macron à cesser les ventes d'armes à Israël
Les commentaires de Macron sont considérés comme largement symboliques. La France n'a pas fourni d'armes à Israël depuis le début du conflit
Le Palais de l'Élysée a qualifié, tard samedi, la réaction du Premier ministre Benjamin Netanyahou à l'embargo français sur les armes à destination d'Israël d'"excessive", après que le leader israélien a lui-même affirmé que la démarche française était une "honte".
"Nous devons privilégier une résolution politique et arrêter de livrer des armes pour combattre à Gaza", avait déclaré Macron lors d'une interview à France Inter l'après-midi, déclenchant la colère israélienne.
Dans un message direct à Macron, Netanyahou a répondu vivement, affirmant que toutes les nations civilisées devraient se tenir aux côtés d'Israël dans sa lutte contre l'Iran et ses mandataires. "Honte à vous", a déclaré Netanyahou, ajoutant qu'"Israël vaincraint les terroristes avec ou sans soutien international". Un responsable français, défendant Macron, a souligné que la France reste engagée pour la sécurité d'Israël, citant l'utilisation d'actifs militaires français pour contrer les attaques iraniennes contre Israël la semaine dernière et en avril. Le responsable a noté que Macron avait personnellement averti le président iranien que la France ne tolérerait pas d'agressions contre Israël, réitérant le rôle de la France dans la prévention de l'agression iranienne plus tôt cette année.
Cependant, les commentaires de Macron sont considérés comme largement symboliques. La France n'a pas fourni d'armes à Israël depuis le début du conflit, et les ventes d'armes précédentes ont été minimes. Au cours de la dernière décennie, les exportations militaires françaises vers Israël ont totalisé environ 20 millions d'euros, un grain de sable par rapport à l'aide militaire américaine, qui s'élevait à 27 milliards d'euros en 2022. Les exportations françaises consistent principalement en des composants mécaniques pour le système de défense antimissile Dôme de fer d'Israël, selon le ministre de la Défense Sébastien Lecornu.