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États-Unis : la Chambre adopte un texte interdisant les traitements de transition pour les mineurs transgenres
Le texte, défendu par l’élue républicaine Marjorie Taylor Greene, est désormais attendu au Sénat, sur fond de fortes oppositions politiques et associatives.


La Chambre des représentants américaine a adopté mercredi une proposition de loi interdisant les traitements de transition pour les mineurs transgenres. Le texte, porté par l’élue républicaine Marjorie Taylor Greene, a été approuvé par 216 voix contre 211 et doit désormais être examiné par le Sénat, où son avenir reste incertain.
Présentée comme une loi contre les « mutilations corporelles » de mineurs, la proposition vise à bannir toute intervention médicale « effectuée dans le but de modifier le corps d’un mineur afin de le faire correspondre à un sexe différent de son sexe biologique ». Elle prévoit des peines pouvant aller jusqu’à dix ans de prison pour toute personne réalisant ou tentant de réaliser de tels actes, ainsi que pour ceux qui faciliteraient le déplacement d’un mineur à cette fin.
Marjorie Taylor Greene a salué un texte « essentiel », affirmant qu’il mettrait fin à ce qu’elle qualifie de « mutilations génitales » et de « castration chimique » d’enfants. Selon elle, la proposition s’inscrit dans la continuité des engagements pris par Donald Trump et par les républicains lors de la campagne présidentielle de 2024.
Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump a engagé plusieurs mesures restreignant les droits des personnes transgenres, notamment leur exclusion des forces armées et la possibilité de supprimer des financements fédéraux aux établissements scolaires autorisant la participation d’athlètes transgenres dans les compétitions féminines.
Le texte est vivement critiqué par les démocrates et les associations de défense des droits LGBT+. Sarah McBride, première élue ouvertement transgenre au Congrès, a dénoncé une attaque ciblant une minorité déjà vulnérable. Des organisations comme A4TE estiment que la loi criminalise des traitements jugés sûrs et nécessaires par de nombreuses associations médicales, tout en autorisant certaines interventions chirurgicales non consenties sur des enfants intersexes.