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Venezuela : Lula met en garde contre une intervention américaine
Il a mis en garde contre toute intervention militaire des États-Unis au Venezuela, qu’il juge porteuse d’une « catastrophe humanitaire », alors que Donald Trump n’exclut pas le recours à la force.


Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a vivement mis en garde les États-Unis contre toute intervention armée au Venezuela, qu’il a qualifiée de « catastrophe humanitaire ». Il s’exprimait samedi à l’ouverture du sommet du Mercosur, réunissant plusieurs pays d’Amérique du Sud.
« Quatre décennies après la guerre des Malouines, le continent sud-américain est à nouveau hanté par la présence militaire d’une puissance étrangère », a déclaré Lula, dénonçant le risque d’un précédent dangereux pour l’ensemble de la communauté internationale. Une action militaire contre Caracas, a-t-il insisté, aurait des conséquences dramatiques pour l’hémisphère sud et menacerait la stabilité régionale.
Cette déclaration intervient après des propos tenus par le président américain Donald Trump, qui n’a pas exclu, dans un entretien accordé à NBC News, la possibilité d’un conflit armé avec le Venezuela. « Je ne l’exclus pas », a affirmé Trump, relançant les inquiétudes diplomatiques en Amérique latine.
Brasília se dit prête à jouer un rôle de médiateur. Lula a indiqué être disposé à favoriser une « solution pacifique » entre Washington et Caracas afin d’« éviter un conflit armé en Amérique latine », évoquant même une possible discussion directe avec son homologue américain.
Les tensions se sont accrues ces derniers mois avec le déploiement d’un important dispositif militaire américain dans les Caraïbes et une série de frappes contre des embarcations soupçonnées de trafic de drogue. Selon plusieurs sources, plus d’une centaine de personnes auraient été tuées depuis le début de ces opérations, sans preuves publiques établissant l’implication des navires visés.
Washington a également annoncé un « blocus total » visant les pétroliers sous sanctions liés au Venezuela, tandis que la Maison-Blanche accuse le président Nicolás Maduro d’être au cœur d’un réseau de narcotrafic, ce qu’il dément fermement.