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Donald Trump : "Israël a respecté le plan pour Gaza"
Entre ultimatums adressés au Hamas, avertissements à Téhéran et promesse de “surprises” imminentes, la séquence a confirmé le retour d’un axe Washington-Jérusalem assumé et offensif.


Lors de leur seconde conférence de presse commune, tenue lundi soir dans la résidence floridienne de Donald Trump, le président américain et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou ont affiché une convergence politique et stratégique, sur fond de guerre à Gaza, de tensions régionales et de menaces iraniennes persistantes.
Dès l’ouverture, Donald Trump a salué une rencontre « extrêmement productive », affirmant qu’il existait « très peu de différences » entre Washington et Jérusalem sur les grands dossiers en cours. Un message renforcé par Benjamin Netanyahou, qui a souligné qu’Israël « n’a jamais eu d’ami comparable au président Trump à la Maison-Blanche », évoquant un partenariat « sans équivalent » dans l’histoire des relations bilatérales.
Gaza : ultimatum clair au Hamas
Au cœur des échanges : la bande de Gaza. Donald Trump a confirmé que le Hamas disposait désormais d’un « temps très court » pour accepter son désarmement. À défaut, a-t-il averti, « les conséquences seront terribles ». Le président américain a précisé que Steve Witkoff et Jared Kushner superviseraient le dossier côté américain, tout en excluant toute complaisance envers le mouvement islamiste.
Interrogé sur la phase 2 du plan de paix, Trump a assuré qu’Israël respectait pleinement ses engagements, rejetant toute critique visant Jérusalem. « Le problème, ce n’est pas Israël, ce sont ceux qui violent les accords », a-t-il insisté.
Iran : menace explicite et immédiate
Le ton s’est durci concernant l’Iran. Donald Trump a averti que toute tentative de relance du programme nucléaire ou balistique iranien entraînerait une réaction « rapide et extrêmement puissante ». Il a confirmé que Téhéran cherchait à développer des capacités sur de nouveaux sites, tout en assurant que les États-Unis en avaient une connaissance précise. « S’ils recommencent, ce sera une grave erreur », a-t-il prévenu.
Benjamin Netanyahou a abondé dans ce sens, rappelant que l’affaiblissement de l’Iran constituait une condition essentielle à la stabilité régionale et à l’élargissement des accords d’Abraham.
Turquie, Syrie, Liban : Trump en médiateur confiant
Sur la Turquie, Trump s’est voulu rassurant, affirmant entretenir une relation personnelle forte avec Recep Tayyip Erdoğan et excluant toute confrontation avec Israël. Concernant la Syrie, il a salué le nouveau leadership à Damas et exprimé sa volonté de favoriser une relation apaisée entre Israël et son voisin du nord.
Enfin, sur le Hezbollah, le président américain a laissé entendre que toute reprise d’hostilités dépendrait du comportement de l’organisation chiite, sans exclure une réponse israélienne si nécessaire.
Divergences sur la Judée-Samarie
Interrogé sur les violences de résidents juifs en Judée-Samarie, Donald Trump a reconnu des divergences avec Benjamin Netanyahou, affirmant que les deux dirigeants ne sont « pas d’accord à 100 % » sur ce dossier, tout en se disant convaincu qu’une position commune sera trouvée. Le président américain a également surpris en évoquant les relations entre le Premier ministre israélien et le président turc Recep Tayyip Erdogan, assurant que Netanyahou le « respecte » et qu’« il n’y aura pas de problème » entre eux. Une déclaration en décalage avec la réalité diplomatique, alors que les échanges virulents entre Ankara et Jérusalem se multiplient depuis des années. Donald Trump a toutefois maintenu sa ligne d’équilibre, saluant le « travail fantastique » d’Erdogan tout en réaffirmant un soutien sans réserve à Benjamin Netanyahou, déclarant être « avec lui jusqu’au bout ».
Éloge appuyé de Netanyahou
Moment marquant de la conférence : l’éloge appuyé de Donald Trump à l’adresse de Benjamin Netanyahou, qualifié de « Premier ministre de guerre exceptionnel ». Selon Trump, sans lui, « Israël pourrait ne plus exister aujourd’hui ». Une déclaration forte, concluant une séquence destinée à projeter une image de leadership commun et de détermination face aux défis régionaux.