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Téhéran et Londres renouent le dialogue lors d’un rare entretien téléphonique
L’échange a porté sur plusieurs dossiers bilatéraux, dont la question du nucléaire iranien et, selon Londres, le sort de deux ressortissants britanniques détenus en Iran.


Les relations entre l’Iran et le Royaume-Uni, traditionnellement marquées par la méfiance, ont connu un léger dégel avec un entretien téléphonique rare entre les chefs de leur diplomatie. Selon Téhéran, cet échange visait à « renforcer la compréhension mutuelle », tandis qu’une source britannique indique que la question de ressortissants détenus en Iran a également été abordée.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, et son homologue britannique, Yvette Cooper, ont échangé vendredi sur « plusieurs dossiers bilatéraux », a précisé le ministère iranien des Affaires étrangères dans un communiqué. Les deux responsables ont souligné la nécessité de poursuivre les consultations « à différents niveaux » afin d’améliorer le dialogue entre les deux pays.
Lors de l’appel, Abbas Araghchi a toutefois vivement critiqué ce qu’il a qualifié d’« approche irresponsable » de plusieurs pays européens sur le dossier du nucléaire iranien. Le Royaume-Uni, aux côtés de la France et de l’Allemagne, a en effet soutenu le rétablissement, fin septembre, de sanctions onusiennes contre l’Iran, en raison de son programme nucléaire.
Une source gouvernementale britannique a confirmé à l’AFP la tenue de cet entretien et indiqué que le cas de deux ressortissants britanniques détenus en Iran avait été évoqué. Craig et Lindsay Foreman, un couple quinquagénaire, sont emprisonnés depuis janvier pour des accusations d’espionnage. Les autorités iraniennes affirment qu’ils se seraient présentés comme de simples touristes alors qu’ils auraient, selon elles, recueilli des informations pour des services de renseignement étrangers — des accusations fermement rejetées par leur famille.
Le couple avait entamé un tour du monde à moto au moment de son arrestation. Le dernier échange connu entre ministres iranien et britannique des Affaires étrangères remontait à octobre, illustrant la rareté de ce type de contacts diplomatiques directs entre Londres et Téhéran.