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Washington défend le droit d’Israël à reconnaître le Somaliland malgré les critiques
Soutenu par les États-Unis au nom du droit souverain d’Israël à mener sa politique étrangère, ce choix est vivement contesté par la Somalie et plusieurs membres du Conseil de sécurité de l’ONU.


Les États-Unis ont pris la défense d’Israël après la décision de l’État hébreu de reconnaître officiellement le Somaliland, territoire qui a fait sécession de la Somalie en 1991 sans jamais obtenir de reconnaissance internationale. Israël est devenu le premier pays à franchir ce pas, provoquant de vives réactions diplomatiques, notamment à l’ONU.
Lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité, la représentante américaine adjointe auprès des Nations unies a affirmé qu’Israël disposait, comme tout État souverain, du droit de conduire sa propre politique étrangère et d’établir des relations diplomatiques. Elle a dénoncé ce qu’elle a qualifié de « deux poids deux mesures », rappelant que plusieurs pays avaient reconnu un "État palestinien" sans qu’aucune session d’urgence comparable ne soit convoquée.
Washington a toutefois tenu à préciser que cette position ne marquait aucun changement de sa propre politique. Le président Donald Trump demeure opposé à une reconnaissance américaine du Somaliland, et aucune annonce en ce sens n’est envisagée à ce stade.
De nombreux membres du Conseil de sécurité ont réaffirmé leur attachement à l’intégrité territoriale de la Somalie. Plusieurs diplomates ont rejeté la comparaison avec la "Palestine", estimant que reconnaître le Somaliland reviendrait à violer la charte des Nations unies. Le Royaume-Uni a exprimé ses préoccupations face à une décision susceptible de fragiliser la stabilité régionale.
La Somalie a condamné fermement la reconnaissance israélienne, dénonçant un « acte d’agression » et une tentative de fragmentation de son territoire. À l’inverse, Israël affirme qu’il ne s’agit pas d’un geste hostile, mais d’une opportunité visant à renforcer la stabilité dans la Corne de l’Afrique.
Sur le terrain, la décision a été célébrée au Somaliland par des rassemblements publics, tandis qu’à Mogadiscio, les autorités somaliennes y voient une menace directe pour la sécurité régionale.