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Le gouvernement britannique "ravi" du rapatriement d'un activiste qui appelait à tuer les sionistes et les Blancs
Il avait notamment affirmé se réjouir de la mort d’Israéliens, qualifié les appels au meurtre de "coloniaux et sionistes" d’héroïques, et évoqué favorablement des attentats suicides visant des Juifs


La décision du gouvernement britannique de rapatrier au Royaume-Uni l’activiste égyptien Alaa Abd El-Fattah a déclenché une vive controverse, après la résurgence de nombreuses déclarations passées appelant à la violence contre les Juifs, les Israéliens et les personnes blanches.
Vendredi, le Premier ministre Keir Starmer et plusieurs membres de son cabinet ont publiquement exprimé leur "satisfaction" après l’arrivée au Royaume-Uni d’Alaa Abd El-Fattah, emprisonné en Égypte durant la majeure partie des douze dernières années. Le chef du gouvernement a salué le combat de sa famille et remercié le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi pour la grâce accordée, affirmant que ce dossier figurait parmi les priorités de son gouvernement.
Mais cet accueil officiel a rapidement été éclipsé par la redécouverte d’anciens messages publiés par l’activiste sur les réseaux sociaux. Entre 2009 et 2013, Alaa Abd El-Fattah y exprimait à plusieurs reprises son soutien explicite au meurtre de "sionistes", appelait à la violence contre les forces de l’ordre et revendiquait sa haine des personnes blanches et de la société britannique. Il avait notamment affirmé se réjouir de la mort d’Israéliens, qualifié les appels au meurtre de "coloniaux et sionistes" d’héroïques, et évoqué favorablement des attentats suicides visant des Juifs.
Ces propos avaient déjà suscité un scandale en 2014, entraînant le retrait de sa nomination au prix Sakharov pour la liberté de l’esprit. L’activiste niait par ailleurs toute légitimité à l’existence d’Israël et appelait à l’expulsion de ses habitants.
Plusieurs organisations juives britanniques ont dénoncé une grave erreur politique. Le Board of Deputies of British Jews a jugé urgent de savoir si Alaa Abd El-Fattah maintenait ces positions, estimant que sa rhétorique constituait une menace pour la sécurité publique. Le Jewish Leadership Council s’est dit "consterné" par l’accueil réservé à un homme dont les déclarations contredisent, selon lui, les engagements du gouvernement à lutter contre l’antisémitisme.
L’opposition conservatrice s’est également emparée du dossier. Le député Robert Jenrick a interrogé Keir Starmer sur le sérieux des vérifications effectuées avant son arrivée, tandis que Nigel Farage a dénoncé un nouvel exemple d’aveuglement du pouvoir.
Alaa Abd El-Fattah, citoyen britannique depuis 2021 par sa mère, bénéficiait depuis des années d’un soutien transversal au Parlement, tant sous les gouvernements conservateurs que travaillistes. Ses défenseurs mettent en avant les persécutions subies en Égypte pour son militantisme. Ses détracteurs, eux, pointent une défaillance majeure des autorités face à un passé idéologique jugé incompatible avec les valeurs et la sécurité du Royaume-Uni.