Al-Sissi favorable à une solution à deux Etats basée sur les frontières de 1967
L'Egypte tient un rôle central de médiateur régional dans le conflit israélo-palestinien
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a déclaré dimanche au président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, lors d'une réunion au Caire, qu'il était essentiel d'apporter une solution au conflit israélo-palestinien, préconisant une solution à deux Etats basée sur les frontières de 1967 avec Jérusalem comme capitale.
Al-Sissi a également déclaré qu'une solution était d'une "importance primordiale" dans le rétablissement de la stabilité et de la sécurité dans l'ensemble du Moyen-Orient.
Le président de l'Autorité palestinienne s'était déjà rendu au Caire en mars pour des entretiens avec son homologue Abdel Fattah al-Sissi, à l'approche de sa rencontre avec le président américain Donald Trump.
L'Egypte tient un rôle central de médiateur régional dans le conflit israélo-palestinien. En août dernier une délégation israélienne a rencontré des responsables égyptiens au Caire pour discuter des perspectives de relance des négociations sur le conflit.
Une initiative mal accueillie côté palestinien qui craint de voir une normalisation préalable entre Israël et le monde arabe avant la résolution de la question palestinienne.
Depuis l'investiture du président américain Donald Trump, le Caire veut en effet conforter son rôle de médiateur entre Israéliens et Palestiniens au moment où Trump semble mettre en cause la solution à deux Etats comme moyen de mettre fin à un des plus vieux conflits au monde.
Le président des Etats-Unis, aux côtés du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, a estimé en janvier que "la solution à deux Etats" pour régler le conflit israélo-palestinien n'était pas la seule voie possible pour la paix, lors d'une conférence de presse commune à la Maison Blanche.
L'ancien ambassadeur américain aux Nations unies, John Bolton, a pour sa part déclaré que Donald Trump ne parviendrait pas à un accord de paix entre Israël et les Palestiniens, notamment s'il devait être conclu sur la base d'une solution à deux Etats.
En décembre dernier, le président Sissi avait fait un geste à l'égard des positions favorables à Israël de Donald Trump - qui n'était alors pas encore en fonctions - en retirant une résolution du Conseil de sécurité condamnant les implantations juives en Cisjordanie.