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Huit pays, dont les Émirats, dénoncent le projet israélien d’ouverture unilatérale du passage de Rafah
Une initiative jugée "dangereuse", alors que Le Caire rejette toute coopération et que la trêve reste fragile.


Huit pays majeurs du monde arabe et musulman – les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite, l’Égypte, la Jordanie, le Qatar, la Turquie, l’Indonésie et le Pakistan – ont condamné vendredi le projet d’Israël d’ouvrir le poste-frontière de Rafah uniquement pour permettre la sortie des Palestiniens de Gaza.
L’annonce israélienne, faite mercredi, évoquait une ouverture du passage « exclusivement pour la sortie des résidents » après la restitution du corps d’un otage par le Hamas. Dans leur communiqué conjoint, les ministres des Affaires étrangères des huit pays ont exprimé leur « profonde inquiétude », rejetant fermement toute initiative visant à "déplacer les Palestiniens de force".
Ils ont rappelé la nécessité de respecter pleinement le plan de paix présenté par le président américain Donald Trump, saluant « son engagement en faveur de la stabilité régionale ». Selon Cogat, l’organisme israélien chargé de la coordination civile, l’ouverture devait intervenir « dans les prochains jours », en coordination avec l’Égypte et après validation sécuritaire israélienne.
Mais Le Caire a immédiatement démenti toute coopération avec Israël pour une sortie unidirectionnelle des Gazaouis, affirmant que toute ouverture éventuelle devrait être bilatérale, permettant aussi bien entrées que sorties. Une position qui jette le doute sur la faisabilité du projet israélien.
Cette controverse éclate alors que les habitants de Gaza disent avoir vécu certaines des nuits les plus violentes depuis le début du cessez-le-feu en octobre. Les huit pays appellent à maintenir pleinement la trêve, à faciliter sans restriction l’aide humanitaire, et à permettre à l’Autorité palestinienne de reprendre ses responsabilités à Gaza, première étape pour stabiliser durablement la région.