Un père d'otage dénonce les risques d'un accord partiel avec le Hamas

Zvika Mor, père d'Eitan Mor, retenu en otage dans la bande de Gaza, a exprimé vendredi matin ses vives inquiétudes concernant les négociations en cours avec le Hamas. Membre du Forum Tikva, il s'oppose fermement à tout accord partiel de libération des otages.

Dans une intervention à la radio israélienne Kan Reshet Bet, Zvika Mor a averti que "les otages qui resteront jusqu'à la fin sont en très grand danger". Selon lui, les derniers otages à être libérés paieront le prix le plus élevé possible, le Hamas conservant délibérément certains captifs pour maintenir la pression.

"Chacun comprend que les otages qui resteront pour la fin sont dans le plus grand danger", a-t-il déclaré. Il souligne que le mouvement terroriste n'a jamais fourni de liste complète des otages à Israël, gardant ainsi le contrôle total sur les négociations. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, lui aurait même confié en privé qu'Israël n'avait aucune influence sur cette liste.

Le père d'Eitan critique également l'absence de pression militaire suffisante sur Hamas : "Je ne crois pas qu'il y ait un moyen de les faire sortir sans pression sur le Hamas. Tous les accords qui ont eu lieu étaient suite à des pressions. Sans pression, il n'y aura pas d'accord."

Zvika Mor déplore la stratégie israélienne des derniers mois, estimant que quatre mois d'opérations militaires limitées ont ramené le pays à la situation de mars dernier. "Israël sait faire plus que ça, et c'est notre attente", affirme-t-il.

Son fils Eitan, âgé de 23 ans, travaillait comme agent de sécurité au festival Nova dans le désert du Néguev le 7 octobre 2023, quand il a été enlevé par des terroristes du Hamas. La famille a reçu des signes de vie le 13 février dernier, se contentant de déclarer : "Nous prions pour le retour de tous les otages, y compris notre fils Eitan."

Cette prise de position illustre les divisions au sein des familles d'otages, certaines privilégiant un accord immédiat tandis que d'autres, la plupart membres du Forum Tikva pour les familles d'otages comme Zvika Mor, craignent qu'un accord partiel ne condamne définitivement les captifs restants.