Gaza : Israël demande à Washington d’écarter Erdogan du futur "Conseil de la paix" voulu par Trump
Jérusalem cherche à limiter l’influence turque dans la gouvernance, la reconstruction et l’aide humanitaire de Gaza.


Israël a officiellement demandé à l’administration Trump d’exclure le président turc Recep Tayyip Erdogan du futur « Conseil de la paix » que Donald Trump entend mettre en place dans le cadre de la poursuite de son plan pour Gaza, selon deux sources proches des discussions à i24NEWS. Cette démarche vise à limiter l’implication d’Ankara dans la gouvernance, la reconstruction et l’action humanitaire dans la bande de Gaza.
La question a été abordée ces dernières semaines lors d’échanges entre hauts responsables israéliens et membres de l’administration américaine, centrés sur la mise en œuvre de la prochaine phase du plan Trump. Israël a notamment opposé son veto à toute présence de troupes turques au sein de la future force multinationale de stabilisation appelée à être déployée à Gaza.
Interrogé lundi à Mar-a-Lago, au début de sa rencontre avec Benjamin Netanyahou, Donald Trump a pourtant tenu un discours très favorable à la Turquie. Évoquant une éventuelle présence turque à Gaza, le président américain a déclaré : « Je pense que c’est une bonne chose », ajoutant : « La Turquie a été excellente. Je connais très bien Erdogan, c’est un bon ami. Je lui fais confiance et je le respecte. Netanyahou le respecte aussi. »
En parallèle, des responsables israéliens s’efforcent de réduire l’influence turque dans la reconstruction et l’aide humanitaire à Gaza. Selon une source proche des discussions, Israël craint qu’un rôle accru d’Ankara dans ces domaines ne lui donne « un point d’ancrage significatif » dans le contrôle futur du territoire.
Donald Trump devrait annoncer le mois prochain la composition du Conseil de la paix, ainsi que la création d’un gouvernement technocratique palestinien, composé de personnalités approuvées par Israël après un processus de vérification approfondi. Si certains responsables américains estiment qu’Erdogan devrait y siéger — la Turquie étant, avec l’Égypte et le Qatar, garante de l’accord conclu avec le Hamas — aucune décision définitive n’a encore été prise à ce stade.