"Israël est proche de la guerre civile": Herzog présente un compromis pour la réforme
"Ceux qui pensent qu'une guerre civile ne peut pas se produire se trompent"
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![Le président israélien Isaac Herzog s'adresse à la nation](https://cdn.i24news.tv/uploads/c5/47/23/69/b3/f3/5f/65/45/1c/5a/b8/23/fc/ed/a8/c5472369b3f35f65451c5ab823fceda8.jpg?width=1000)
Le président israélien Isaac Herzog a présenté, mercredi soir, son plan de compromis sur la réforme du système judiciaire, qu'il a appelé "le plan du peuple", affirmant que la controverse sur la question conduit Israël au bord de la guerre civile. "L'abîme est tout proche. Ceux qui pensent qu'une guerre civile est quelque chose que nous ne pourrions pas atteindre n'ont aucune idée de la réalité", a déclaré le président israélien dans un discours télévisé.
"J'ai rencontré des milliers de citoyens, les meilleurs fils et filles de l'État. Dans mes pires cauchemars, je n'aurais jamais pensé entendre de tels mots dans leur bouche, même s'ils émanent d'une très petite minorité de personnes. J'ai entendu une rhétorique surprenante. J'ai entendu une haine réelle et profonde. J'ai entendu des gens - de tous les partis - dire que l'idée du sang dans les rues ne les choque plus", a-t-il déclaré. "Nous sommes à la croisée de ce qui pourrait être une crise historique ou un moment constitutionnel décisif. Des changements substantiels doivent être apportés avec bon sens. Nos textes sacrés nous invitent à rechercher la justice et la paix", a encore affirmé Isaac Herzog.
Il a assuré que le plan de compromis qu'il a formulé est "une voie dorée", qui rassemble "de manière appropriée, équilibrée et constructive les perceptions, les croyances, les inquiétudes et les préoccupations". "J'ai déjà dit : si une seule partie gagne, l'État d'Israël perdra. Ce plan renforce la Knesset, le gouvernement et le système, la loi, et protège l'État juif et démocratique d'Israël".
Selon le président israélien, les débats autour de la réforme sont "une véritable occasion" pour Israël de se doter d'une véritable constitution.
![Chaim Tzach](https://cdn.i24news.tv/uploads/41/59/94/12/77/06/22/2e/a6/e1/a7/5f/47/95/35/34/415994127706222ea6e1a75f47953534.jpg?width=750)
Alors que les opposants aux réformes judiciaires promues par le gouvernement organisent de grandes manifestations dans tout le pays depuis des mois, le président Herzog a tenté de négocier un compromis entre la coalition et l'opposition, mais cette dernière a refusé de discuter si la législation actuelle n'était pas gelée.
Selon Channel 12, les principaux architectes des réformes judiciaires, le ministre de la Justice Yariv Levin et le président du comité constitutionnel de la Knesset, Simcha Rothman, s'opposent fermement à la proposition de M. Herzog
La proposition du président a déjà été rejetée par certains membres de la coalition avant même d'être dévoilée. Selon Channel 12, les principaux architectes des réformes judiciaires, le ministre de la Justice Yariv Levin et le président du comité constitutionnel de la Knesset, Simcha Rothman, s'opposent fermement à la proposition de M. Herzog.
Les principaux points du plan de compromis présenté par Isaac Herzog :
Commission de nomination des juges :
- les juges du comité ne peuvent pas opposer leur veto aux candidats comme c'est le cas aujourd'hui, mais la coalition ne bénéficiera pas non plus de la majorité automatique qu'elle souhaitait au sein de la commission.
- la commission sera composée de quatre membres de la coalition, de deux membres de l'opposition, de trois juges et de deux représentants nommés par le ministre de la Justice en accord avec le président de la Cour suprême. Une majorité de 7 membres sur 11 sera nécessaire pour confirmer une nomination.
Les lois fondamentales :
- La modification de ces lois fera l'objet de quatre lectures à la Knesset, la quatrième devant être approuvée par 80 députés.
- Toute modification des lois électorales devra être approuvée par 80 députés lors des quatre lecture.
- Une fois approuvées, la Cour suprême ne sera pas autorisée à réviser les lois fondamentales.
- Les droits à l'égalité, à la liberté d'expression et de manifestation seront inscrits dans les lois fondamentales.
Nominations ministérielles :
- La Cour suprême ne pourra pas annuler les nominations ministérielles ou les décisions de politique du gouvernement sur la base du "caractère déraisonnable". Toutefois, cette clause peut toujours être utilisée lors de l'examen des actions des autorités publiques.
Les conseillers juridiques du gouvernement :
- Les conseillers ne seront pas nommés à titre personnel. Toutefois, un ministre aura le droit de remplacer son conseiller juridique en cas de désaccords persistants et importants qui nuisent à leur capacité à travailler ensemble.
- Le poste d'un conseiller juridique continuera d'engager le gouvernement.