Israël : une proposition de loi visant à "licencier des universités quiconque soutiendrait le terrorisme" retoquée
La proposition d'Ofir Katz vise à pénaliser ou à licencier un professeur ou un membre du personnel qui "inciterait ou soutiendrait le terrorisme"
Une controverse a éclaté en Israël après la publication d'un avis juridique du ministère de la Justice concernant une proposition de loi du député Ofir Katz, visant à "exclure le terrorisme des universités".
Selon le projet de loi, un professeur ou un membre du personnel universitaire qui "inciterait ou soutiendrait le terrorisme" pourrait être licencié par le directeur de l'établissement académique, sans droit aux indemnités de licenciement. De plus, le Conseil de l'enseignement supérieur pourrait réduire les budgets des institutions qui ne respecteraient pas cette loi.
Le département juridique du ministère de la Justice a émis de sérieuses réserves sur cette proposition, soulignant que "c'est précisément dans le milieu universitaire qu'une liberté d'expression particulièrement large doit être autorisée, car l'essence même de l'activité académique est l'expression d'idées, la présentation de critiques et le développement intellectuel". L'avis juridique conclut que la proposition de loi "ne répond pas aux critères constitutionnels".
En réponse, Ofir Katz a vivement critiqué cet avis, le qualifiant de "hallucinant et honteux". "Il est incroyable qu'alors que nos soldats combattent le terrorisme, le conseil juridique donne son soutien à l'incitation au terrorisme dans les universités et appelle cela la liberté d'expression", a-t-il affirmé. L'Union nationale des étudiants israéliens a également réagi, exprimant son désaccord avec l'avis juridique. Elle a souligné la nécessité d'établir des limites claires entre la liberté d'expression et l'incitation au terrorisme, affirmant que "l'incitation est inacceptable, le soutien au terrorisme en temps de guerre est totalement interdit".