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Le cabinet de sécurité avance sur la peine de mort pour les terroristes, avec le soutien du chef du Shin Bet
"Je n'entre pas dans les considérations politiques ou juridiques, mais de notre point de vue, cette sanction aura un effet extrêmement dissuasif", a estimé David Zini


Le cabinet politique et de sécurité israélien a examiné jeudi le projet de loi sur la peine de mort pour les terroristes, en vue de ses deuxième et troisième lectures à la Knesset. Cette réunion a également été marquée par la décision de créer un comité ministériel restreint chargé de superviser la mise en œuvre de la deuxième phase de l'accord de cessez-le-feu à Gaza. Ce groupe comprendra notamment les ministres Gideon Saar, Yariv Levin, Betsalel Smotrich et Itamar Ben Gvir.
Après la présentation du projet par le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, qui a qualifié cette loi d'"historique" et capable "d'apporter dissuasion, d'empêcher les enlèvements et de rendre justice", les réserves se sont rapidement exprimées. Le ministre Dudi Amsalem a interrogé le chef du Shin Bet, le général David Zini, sur l'efficacité réelle de cette mesure : "Cette loi apportera-t-elle davantage de dissuasion ?"
La réponse de Zini a été sans ambiguïté : "Oui, un tel instrument est extrêmement dissuasif. Je n'entre pas dans les considérations politiques ou juridiques, mais de notre point de vue, cette sanction aura un effet dissuasif." Face à une question sur d'éventuels enlèvements de représailles, le chef du renseignement intérieur a rappelé que des Israéliens avaient déjà été enlevés par le passé, ajoutant que "le débat est éthique, mais la loi apporte de la dissuasion".
Le représentant de l'armée, s'exprimant au nom du chef d'état-major Eyal Zamir, a indiqué qu'il n'y avait "pas d'opposition à la loi", tout en recommandant d'y intégrer "un pouvoir discrétionnaire" et que la peine capitale ne soit pas "obligatoire". Cette position a immédiatement suscité l'opposition de Ben Gvir : "Cela doit être une peine obligatoire", arguant que le parquet "ne demandera jamais la peine de mort" et qu'il ne leur faisait "pas confiance".
La ministre Gila Gamliel, qui avait auparavant dénoncé l'absence de femmes dans le nouveau comité sur Gaza en déclarant que "les femmes apportent une plus-value", a soulevé une inquiétude concernant le texte : "Des citoyens juifs pourraient aussi être exécutés." Ben Gvir a précisé que la loi visait "ceux qui agissent contre la renaissance du peuple juif". Le ministre des Finances Betsalel Smotrich a renchéri : "Oui, un Juif qui œuvre pour l'Iran et commet des meurtres contre Israël pourrait être exécuté."
Le projet avait été adopté en première lecture la semaine dernière, dans un climat tendu marqué par une altercation entre Ben Gvir et le député Ayman Odeh.