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Netanyahou nomme le nouveau chef du Mossad ignorant les recommandation du directeur sortant
Cette nomination suscite de vives critiques parmi d'anciens cadres du Mossad, qui pointent l'absence totale d'expérience de Roman Gofman dans le domaine du renseignement

La nomination surprise de Roman Gofman, secrétaire militaire de Benjamin Netanyahou, à la direction du Mossad a provoqué jeudi soir une vive controverse. Selon des informations rapportées par la chaîne Kan, le Premier ministre a fait fi des recommandations du directeur sortant de l'agence de renseignement.
Dedi (David) Barnea, actuel chef du Mossad, avait proposé il y a plusieurs semaines deux hauts responsables de l'organisation, désignés par les initiales A. et E., pour lui succéder. Gofman ne figurait pas sur cette liste. Malgré cela, Barnea aurait choisi de ne pas s'opposer publiquement à cette décision et d'assurer la transition avec son successeur désigné, afin de préserver l'institution.
L'annonce officielle a été faite lors d'une réunion gouvernementale plus tôt dans la journée. Cette nomination suscite de vives critiques parmi d'anciens cadres du Mossad, qui pointent l'absence totale d'expérience de Gofman dans le domaine du renseignement et son manque de compétences en matière de gestion d'organisations complexes. Plusieurs anciens hauts responsables anticipent déjà une vague de démissions au sein de l'agence.
Le général Gofman a occupé divers postes dans l'armée israélienne, notamment au sein de la division blindée, comme commandant de brigade et de division, ainsi que chef d'état-major des opérations gouvernementales dans les territoires. Son parcours reste toutefois éloigné des missions stratégiques du Mossad.
Son nom est également associé à une affaire controversée : le recrutement et l'arrestation d'Uri Almakayes, un adolescent de 17 ans utilisé dans le cadre d'une opération d'influence militaire qu'il avait initiée lorsqu'il commandait la division 210. Accusé de divulgation d'informations classifiées et d'atteinte à la sécurité nationale, le jeune homme avait été arrêté par le Shin Bet. Ce n'est qu'après un an et demi qu'Almakayes avait pu prouver son innocence, démontrant avoir été manipulé par les services de renseignement israéliens qui s'étaient ensuite désengagés. Les charges retenues contre lui avaient finalement été abandonnées.