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Beni Sabti : "L'Iran ne renoncera jamais au terrorisme"
Il affirme qu’Israël ne doit nourrir aucune illusion, rappelant les financements massifs vers le Hezbollah et la nécessité stratégique de maintenir la pression sur Téhéran.


Invité ce mercredi soir dans La Grande Édition sur i24NEWS, Beni Sabti, expert de l’Iran à l’INSS, a livré une analyse du rapport présenté comme révélant un supposé changement de doctrine de la République islamique. Selon lui, ce document relève de la “guerre psychologique” et ne mérite aucune confiance.
“Ce rapport est au service du régime iranien”, affirme Sabti, estimant qu’il a probablement été “implanté” dans la presse pour semer le doute. La raison est simple : “Il est impossible que le régime iranien renonce au terrorisme. Sans terrorisme et sans organisations terroristes, il n’est plus ce qu’il est.”
Rappelant que Téhéran a créé le Hezbollah dès 1979 et continue depuis à financer massivement ses réseaux, Sabti cite des chiffres récents : “En quatre mois seulement, l’Iran a transféré un milliard de dollars au Hezbollah via la Turquie, le Qatar et le nord de l’Irak. C’est plus que le budget national iranien d’il y a quelques années.”
Pour l’expert, renoncer au terrorisme serait bien plus impensable pour Téhéran que de geler son programme nucléaire ou de réduire ses capacités balistiques.
Sabti souligne aussi que le rapport iranien ne convainc personne sur le terrain : “Israël ne se laisse pas piéger. Depuis l’élimination successive des dirigeants du Hezbollah, y compris son chef d’état-major il y a deux semaines, Israël opère avec une précision continue.”
L’unique scénario capable de détourner Téhéran de sa lutte contre Israël serait, selon Sabti, un changement de régime : “Le peuple iranien n’est pas l’ennemi, mais le régime doit être affaibli ou remplacé. Sinon, la menace demeurera.”
Il ajoute enfin que cet affaiblissement enverrait “une leçon claire au Qatar et à la Turquie”, dont les ambitions régionales, affirme-t-il, restent différentes mais potentiellement dangereuses.