- i24NEWS
- Vu sur i24NEWS
- Entre cartes blanches et carton jaune : le bilan américain de Netanyahou (analyse)
Entre cartes blanches et carton jaune : le bilan américain de Netanyahou (analyse)
La séquence médiatique américaine de Benjamin Netanyahou se solde par deux feux verts majeurs — sur l’Iran et Gaza — mais aussi par un avertissement clair de Washington concernant la Judée-Samarie.


Invité à décrypter les nombreuses interviews accordées par Benjamin Netanyahou aux médias américains, Daniel Haïk, analyste politique i24NEWS, estime que le chef du gouvernement israélien a obtenu « deux cartes blanches », tout en écopant d’un « carton jaune » de la part de l’administration américaine.
La première carte blanche concerne l’Iran. Selon l’analyste, Netanyahou a obtenu du président Donald Trump une marge de manœuvre stratégique majeure : la possibilité, le moment venu, d’attaquer les capacités militaires iraniennes, en priorité le programme de missiles balistiques, et, si nécessaire, le programme nucléaire. Washington laisserait Israël agir, notamment à l’horizon 2026, offrant ainsi une large fenêtre opérationnelle. Pour Netanyahou, la menace balistique prime désormais sur le nucléaire.
La deuxième carte blanche porte sur Gaza. Daniel Haïk souligne que Benjamin Netanyahou accepte que Donald Trump communique sur une entrée dans la « deuxième phase » de l’accord, mais obtient en contrepartie un feu vert conditionnel : si le Hamas n’est pas désarmé dans un délai de deux mois, Israël pourra reprendre les opérations militaires afin de tenter de neutraliser le mouvement, en l’absence d’une force multinationale sur le terrain.
En revanche, le carton jaune concerne la Judée-Samarie. Selon Daniel Haïk, Donald Trump a clairement exprimé son mécontentement face aux violences de certains groupes de jeunes habitants. Netanyahou aurait tenté d’en minimiser la portée, tout en rejetant toute comparaison avec le terrorisme palestinien.
Enfin, l’analyste évoque une précision importante : si Netanyahou souhaite une amnistie présidentielle de la part d’Isaac Herzog, il se dit prêt à envisager un compromis révisé sous certaines conditions.