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"La Belgique instrumentalise la justice internationale" : Alexandre Bensoussan fustige une manœuvre politique
L'avocat d'affaires dénonce une instrumentalisation du droit international aux conséquences morales préoccupantes.


Pour l’avocat d’affaires Alexandre Bensoussan, la décision de la Belgique de se joindre à la procédure engagée par l’Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice (CIJ) relève moins d’une démarche juridique que d’un calcul politique interne. Intervenant sur ce dossier, il y voit avant tout « une manœuvre de politique intérieure », dictée par une « démagogie clientéliste particulièrement inquiétante ».
Selon lui, cette initiative doit être analysée non pas sous l’angle du droit, mais comme le symptôme de démocraties européennes confrontées à des pressions démographiques et idéologiques croissantes. « Des responsables politiques sacrifient leurs principes diplomatiques et juridiques sur l’autel d’un calcul électoraliste à court terme », estime-t-il, accusant les élus belges d’instrumentaliser la plus haute juridiction internationale afin de « transformer la Cour internationale de justice en tribune politique » destinée à satisfaire une frange radicalisée de leur électorat.
Sur le fond juridique, Alexandre Bensoussan pointe une « distorsion intellectuelle majeure » des décisions de la CIJ. Il rappelle qu’à aucun moment la Cour n’a validé la qualification de génocide concernant Israël. La CIJ s’est, selon lui, limitée à évoquer un « risque plausible de génocide » dans un cadre procédural conservatoire, une notion technique qui pourrait, par extension, s’appliquer à tout conflit moderne de haute intensité, de l’Ukraine aux guerres urbaines.
Assimiler ce risque théorique à la matérialisation de crimes constituerait, à ses yeux, une dérive grave : « Cela vide le droit international de sa substance pour en faire une arme de pression diplomatique ». Fort de son expérience personnelle, l’avocat souligne qu’aucune armée démocratique n’applique des mesures aussi poussées qu’Israël pour évacuer les civils, mettre en place des corridors humanitaires et organiser l’aide, malgré des pertes civiles qu’il dit déplorer.
Si cette démarche belge n’aura pas, selon lui, de conséquences juridiques concrètes, Alexandre Bensoussan alerte en revanche sur ses effets moraux et sociaux. Ce « glissement sémantique irresponsable », prévient-il, déborde des palais de justice et se traduit dans l’espace public par des violences, citant notamment des événements récents en Australie comme illustration de ces dérives.