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Percée scientifique majeure : des chercheurs israéliens lèvent le voile sur les métastases cérébrales du cancer du sein
Cette découverte ouvre la voie à un dépistage plus précoce des patientes à risque et à de nouvelles stratégies de prévention thérapeutique.


Une avancée scientifique majeure vient d’être réalisée dans la compréhension des mécanismes les plus redoutables du cancer. Des chercheurs israéliens de l’Université de Tel Aviv, dirigés par les professeurs Uri Ben-David et Ronit Sachi-Fainaro, sont parvenus à décrypter un processus jusqu’ici largement mystérieux : la capacité de certains cancers du sein à développer des métastases au niveau du cerveau. Une découverte saluée par la communauté scientifique internationale, à laquelle une quinzaine de laboratoires à travers le monde ont contribué.
Invité mardi soir de La Grande Édition sur i24NEWS, le professeur Cyril Cohen, directeur du laboratoire d’immunothérapie de l’Université Bar-Ilan, a souligné l’importance cruciale de cette avancée. « 90 % des décès liés au cancer sont dus aux métastases, et non à la tumeur primaire », rappelle-t-il. Comprendre comment ces cellules migrent et s’installent dans des organes vitaux constitue donc un enjeu central de la recherche oncologique.
L’étude révèle, pour la première fois, un mécanisme génétique permettant de distinguer les cancers du sein susceptibles de métastaser vers le cerveau de ceux qui n’en développent pas. Les chercheurs ont identifié un rôle clé du gène p53, connu depuis plusieurs décennies comme le « gardien du génome ». Lorsque ce gène est inactivé, les cellules cancéreuses acquièrent une capacité accrue à se disséminer et à former des métastases cérébrales.
Au-delà de la compréhension fondamentale, cette découverte ouvre des perspectives cliniques concrètes. Elle pourrait permettre d’identifier plus précocement les patientes à risque et, à terme, de mettre en place des traitements préventifs ciblés avant l’apparition des métastases. « Mieux comprendre, c’est aussi mieux prévenir », insiste le professeur Cohen, évoquant la possibilité d’administrer en amont des thérapies adaptées.
Cette recherche illustre enfin la force de la coopération scientifique internationale et place une nouvelle fois la recherche israélienne à l’avant-garde de la lutte contre le cancer, avec l’espoir tangible d’améliorer la survie et la qualité de vie des patientes.