Nathalie Arthaud compare Trump, Netanyahou et Macron aux terroristes de Sydney
"Le plus grave n’est pas qu’elle soit candidate à la présidence de la République, mais qu’elle enseigne face à des élèves", a réagi le maire de Cannes, David Lisnard


Une déclaration de Nathalie Arthaud a déclenché une vive polémique sur les réseaux sociaux après l’attentat antisémite de Sydney, qui a coûté la vie à 15 personnes lors d’une célébration de Hanoucca sur la plage de Bondi Beach. Dans un message publié lundi sur X, la porte-parole de Lutte ouvrière a établi un parallèle controversé entre les auteurs de l’attaque et plusieurs dirigeants occidentaux.
Après avoir dénoncé "l’horrible attentat antisémite de Sydney", la responsable d’extrême gauche a affirmé que les terroristes manifestaient "le même mépris de la vie des peuples que les Trump, Netanyahou ou Macron". Une comparaison qui place sur un même plan les terroristes et ces chefs d’État, et qui s’inscrit dans une dénonciation plus large du "monde impérialiste", que Nathalie Arthaud estime devoir être "renversé" pour qu’une issue soit possible, reprenant ainsi un registre idéologique fidèle à la tradition trotskiste de son parti.
https://x.com/i/web/status/2000608667297591614
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Ces propos ont rapidement suscité de nombreuses réactions, dont celle de David Lisnard. Le maire de Cannes et figure des Républicains (Nouvelle Énergie) a vivement critiqué la responsable de Lutte ouvrière, mettant en avant son statut d’enseignante en économie et gestion dans un lycée d’Aubervilliers. Selon lui, cette fonction lui conférerait une influence problématique auprès d’un public adolescent. "Le plus grave n’est pas qu’elle soit candidate à la présidence de la République, mais qu’elle enseigne face à des élèves", a-t-il dénoncé, appelant le ministère de l’Éducation nationale à agir pour "protéger les enfants".
La réponse de Nathalie Arthaud ne s’est pas fait attendre. Elle a accusé David Lisnard d’instrumentaliser la question éducative à des fins politiques, l’invitant plutôt à s’intéresser aux scandales liés aux abus sexuels dans certains établissements catholiques et aux défaillances de l’État en matière de protection de l’enfance. Dans son message, elle a également dénoncé une volonté de stigmatisation idéologique, évoquant des "bûchers" dressés contre ceux qui ne partagent pas ses opinions.
L’échange s’est conclu par une ultime réplique du maire de Cannes, qui a commenté laconiquement "Vade retro Satanas", accompagnant son message d’une image représentant un homme possédé, accentuant encore le caractère symbolique et agressif de la confrontation.