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L’Iran lance trois satellites depuis la Russie et renforce sa coopération spatiale avec Moscou
Une coopération présentée comme civile par l’Iran, mais observée avec méfiance par les pays occidentaux en raison des possibles implications militaires de ces technologies.


L’Iran a procédé dimanche au lancement de trois satellites de fabrication nationale à bord d’une fusée russe Soyouz, depuis le cosmodrome de Vostochny, dans l’Extrême-Orient russe. Cette mission conjointe marque une nouvelle étape dans le renforcement de la coopération spatiale entre Téhéran et Moscou, sur fond de tensions persistantes avec les pays occidentaux.
Les satellites, placés en orbite basse héliosynchrone dans le cadre d’un lancement multi-charges, ont été identifiés par les médias iraniens comme Paya (également nommé Tolou-3), Zafar-2 et Kowsar-1.5. Selon les autorités iraniennes, il s’agit de la septième mission spatiale du pays réalisée à l’aide de lanceurs russes.
L’ambassadeur d’Iran en Russie, Kazem Jalali, a salué un programme reposant sur les compétences d’ingénieurs iraniens, associant à la fois des organismes publics, des universités et des entreprises privées. « Malgré les sanctions et les pressions internationales, l’Iran continue d’avancer dans le domaine spatial », a-t-il déclaré.
Paya, le satellite le plus lourd jamais conçu par l’Iran avec environ 150 kilos, est destiné à l’observation de la Terre. Il doit fournir des images utilisables pour l’agriculture, la gestion de l’eau, la surveillance environnementale et l’évaluation des catastrophes naturelles. Zafar-2 est également consacré à l’observation et à la cartographie, tandis que Kowsar-1.5 combine des capacités d’imagerie et d’objets connectés, notamment pour le suivi des exploitations agricoles.
Le chef de l’Agence spatiale iranienne, Hassan Salarieh, a affirmé que l’Iran figurait désormais parmi la dizaine de pays disposant d’une chaîne spatiale complète, de la conception au traitement des données. Les autorités iraniennes assurent que ce programme est strictement civil, tandis que les pays occidentaux estiment que ces technologies pourraient avoir des applications militaires, notamment balistiques.