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MBS "se fera tuer" s'il conclut un accord avec Israël sans avancée pour les Palestiniens, estime Lindsey Graham
"Il n’y aura pas de deal israélo-saoudien tant que Hamas et le Hezbollah ne seront pas éliminés", a déclaré le sénateur républicain


Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane ne pourra envisager une normalisation avec Israël que s’il obtient "un résultat meilleur pour les Palestiniens", a affirmé mercredi le sénateur républicain Lindsey Graham lors de la conférence du Jerusalem Post à Washington. Selon lui, l’enjeu est tel que "MBS se ferait tuer" s’il avançait sans gains tangibles pour les Palestiniens.
Graham, présenté comme l’un des plus fidèles soutiens d’Israël au Congrès américain, a insisté sur la nécessité de concilier aspirations palestiniennes et impératifs sécuritaires israéliens dans tout accord piloté par Washington. Il a toutefois rejeté toute idée de "récompenser le terrorisme" et appelé Israël à "garder l’esprit ouvert" pour mettre fin au conflit sans compromettre sa sécurité.
Pour le sénateur, un accord durable doit reposer sur des "fondamentaux de sécurité réels", à commencer par la neutralisation des forces soutenues par l’Iran. "Il n’y aura pas de deal israélo-saoudien tant que Hamas et le Hezbollah ne seront pas éliminés", a-t-il martelé, dénonçant une menace régionale qui empêche toute démarche diplomatique rationnelle.
Revenant sur l’attaque du 7 octobre et les deux années de guerre qui ont suivi, Graham a assuré que la région était "à deux doigts" d’un accord historique avant l’assaut du Hamas. Il a décrit la stratégie du mouvement terroriste comme visant à "durcir les cœurs en Israël" et à retourner le monde arabe contre toute normalisation.
Le sénateur a également souligné l’importance stratégique d’Israël pour Washington, estimant que l’État hébreu constitue "l’ancre" de la politique américaine au Moyen-Orient. Il a plaidé pour un renforcement militaire régional et appelé à un ultimatum international exigeant le désarmement du Hamas, faute de quoi Israël devrait intervenir pour "les anéantir".
Au Liban, Graham a jugé que le pays n’a "aucun avenir" tant que le Hezbollah continuera d’opérer en acteur armé dominant. Il a évoqué la possibilité d’actions conjointes entre les États-Unis et Israël et encouragé un soutien accru à l’armée libanaise.
Enfin, il a annoncé un projet de loi visant à sanctionner les États qui continuent d’acheter du pétrole iranien, estimant que réduire les revenus de Téhéran est indispensable pour affaiblir ses réseaux régionaux.
Malgré les tensions, Graham voit émerger une "unité de vision" au Moyen-Orient et exhorte Washington et Jérusalem à "ne pas laisser passer ce moment".