La visite du président tchadien à la mosquée Al-Aqsa fait grincer des dents la Jordanie

Le président de la République du Tchad Idriss Deby s'est rendu mercredi soir à la mosquée al-Aqsa sur le Mont du Temple accompagné de la police israélienne - sans l'escorte des représentants du Waqf jordanien, contrairement à la pratique des dirigeants des autres pays musulmans. Cela a provoqué des critiques et l'indignation des médias jordaniens, qui ont qualifié la visite du président tchadien sur le mont du Temple d'"effraction".

Malgré le fait que le président soit musulman, les médias arabes ont affirmé que la visite du président au Mont du Temple à l'insu du Waqf est une "reconnaissance officielle de la souveraineté de l'occupation sur le Mont du Temple". "Le chef d'un pays musulman est entré dans une mosquée sainte islamique et, contrairement à la pratique habituelle, n'a pas coordonné la visite avec le Waqf jordanien, reconnaissant ainsi la souveraineté de l'occupation sur l'Esplanade", ont affirmé les médias jordaniens.

Tom Nisani, membre de l’association "Étudiants pour le Mont du Temple", a affirmé à Channel 12 qu'il s'agit d''une visite très importante du président tchadien et tout en regrettant qu'il n'ait pas été accompagné d'un responsable israélien.

"La visite symbolise la reconnaissance explicite de la souveraineté israélienne sur le Mont du Temple. Le fait que la visite n'ait pas respecté le Waqf et se soit déroulée sans aucune interruption - prouve qu'il est tout à fait possible d'avancer vers une réalité différente. Le Waqf est un facteur hostile qui ne fait qu'empêcher Israël de se rapprocher de ses voisins arabes", a-t-il affirmé.

Lors de la visite du président, l'ambassade du Tchad en Israël, située à Ramat Gan, a été inaugurée ce jeudi. "Nous considérons les relations avec le Tchad comme extrêmement importantes, un grand pays au cœur de l'Afrique. Ce sont des relations que nous voulons porter à de nouveaux sommets", a déclaré le Premier ministre Benjamin Netanyahou.