- i24NEWS
- International
- Moyen-Orient
- Tsahal annonce avoir déjà mené 70 raids terrestres au Sud-Liban depuis octobre dernier
Tsahal annonce avoir déjà mené 70 raids terrestres au Sud-Liban depuis octobre dernier
Ces opérations auraient permis de détruire de nombreuses positions du Hezbollah, ainsi que des tunnels et des milliers d'armes potentiellement destinées à une invasion d'Israël


Dans un contexte de tensions croissantes au Moyen-Orient, l'armée israélienne (Tsahal) vient de lever le voile sur une série d'opérations terrestres menées en territoire libanais depuis le début du conflit avec le Hamas en octobre dernier.
Des raids furtifs et efficaces
Selon les informations communiquées par Tsahal, plus de 70 raids de petite envergure ont été menés par des forces spéciales israéliennes en territoire libanais. Ces opérations auraient permis de détruire de nombreuses positions du Hezbollah, ainsi que des tunnels et des milliers d'armes potentiellement destinées à une invasion d'Israël par le groupe terroriste. Les forces israéliennes auraient ainsi atteint discrètement près de 1 000 sites du Hezbollah dans le sud du Liban, certains situés à plusieurs kilomètres de la frontière. Ces sites comprenaient des tunnels et des bunkers où le groupe stockait des armes, aussi bien dans des villages libanais que dans des zones boisées.
Une riposte à la menace du Hezbollah
Ces raids auraient débuté peu après le début de la guerre entre Israël et le Hamas, lorsque Tsahal affirme avoir repoussé la force d'élite Radwan du Hezbollah de la zone frontalière. Cette manœuvre aurait permis aux commandos israéliens de pénétrer au Liban pratiquement sans être détectés. Selon les estimations de Tsahal, environ 2 400 terroristes de la force Radwan et 500 membres du Jihad islamique palestinien, formés par Radwan, attendaient dans les villages du sud du Liban pour attaquer Israël dans les jours suivant l'assaut du Hamas le 7 octobre.
Des opérations de longue haleine
Les raids menés par les commandos de Tsahal, incluant des sapeurs de combat, auraient parfois duré de trois à quatre jours. Au total, l'équivalent de 200 nuits d'opérations aurait été effectué. L'armée a présenté aux journalistes un échantillon des armes récupérées lors de ces raids : fusils d'assaut, mitrailleuses, lance-roquettes, missiles antichars, engins explosifs, mines, mortiers et équipements divers tels que des talkies-walkies. Les responsables militaires ont précisé que ce butin ne représentait qu'une infime partie de ce qui a été découvert dans les caches du Hezbollah.
Vers une nouvelle phase du conflit
Malgré le succès de ces opérations commandos, Tsahal a estimé qu'elles n'étaient pas suffisantes pour atteindre l'un de ses nouveaux objectifs de guerre : permettre le retour des résidents du nord d'Israël dans leurs foyers. C'est pourquoi l'armée israélienne a lancé ce qu'elle décrit comme des "raids limités, localisés et ciblés" dans le sud du Liban, menés par une division entière. L'objectif est de démanteler l'infrastructure du Hezbollah dans la zone frontalière de manière plus visible et à plus grande échelle. Les responsables militaires affirment viser une offensive aussi courte que possible, peut-être de quelques semaines seulement. Tsahal n'a pas l'intention de rester dans le sud du Liban, mais plutôt de renforcer ses défenses et sa surveillance à la frontière après cette opération terrestre contre le groupe terroriste.
Un impact potentiel sur l'équilibre des pouvoirs au Liban
L'armée israélienne envisage la possibilité que ses frappes contre le Hezbollah, visant à éliminer l'ensemble de ses hauts dirigeants, puissent entraîner un changement dans l'équilibre des pouvoirs au Liban. Cela pourrait permettre au gouvernement libanais de reprendre le contrôle de certaines régions du pays, notamment dans le sud, aux dépens du groupe soutenu par l'Iran. Néanmoins, Tsahal estime que le Hezbollah conserve encore des capacités de tir de roquettes et de missiles, comme l'a démontré la salve tirée ce mardi matin sur le centre d'Israël, qui a fait deux blessés. Les responsables militaires ont déclaré que l'armée ne cherche pas à "vider l'océan" et à détruire jusqu'à la dernière roquette, mais travaillera à désarmer le groupe terroriste autant que possible.