La tempête Byron met fin à une année de sécheresse et redonne espoir aux agriculteurs israéliens
"La pluie est tombée au moment parfait. Elle s’infiltre profondément, remplit les réservoirs et permet aux graines de germer", explique un agriculteur du conseil régional d’Eshkol


La tempête Byron, qui a frappé Israël de mardi à vendredi matin, a apporté des pluies abondantes mettant un terme à une année de sécheresse. Pour les agriculteurs du sud et du centre du pays, durement touchés ces dernières années, ces précipitations représentent un véritable soulagement.
En 2024, les niveaux de pluie étaient restés très inférieurs aux moyennes saisonnières, provoquant des récoltes faibles et des dépenses d’irrigation élevées pour les cultures essentielles que sont le blé, l’orge, le trèfle et la luzerne. Dans certaines exploitations, les pertes se chiffraient en millions de shekels. Avec les pluies intenses de Byron, parfois plusieurs dizaines de millimètres tombés en quelques heures, les champs reprennent vie.
Dans les régions agricoles du sud, les semis de blé, de trèfle et de luzerne avaient été effectués juste avant l’arrivée des pluies. "La pluie est tombée au moment parfait. Elle s’infiltre profondément, remplit les réservoirs et permet aux graines de germer", explique un agriculteur du conseil régional d’Eshkol.
Pour Hadar Ezra, agricultrice du conseil régional de Lachish, ces averses marquent un tournant : "C’est comme reprendre son souffle après des années d’étouffement. Nous avons semé avec espoir, et voilà que tout recommence à fleurir." Selon elle, ces pluies sauveront non seulement les cultures en cours, mais amélioreront aussi la fertilité des sols pour la saison prochaine, tout en réduisant la dépendance à l’irrigation artificielle.
Menashe, agriculteur du conseil régional de Shafir, évoque quant à lui un profond sentiment de gratitude : "Nous avons tant attendu. Il faut remercier le Créateur et continuer à espérer que les pluies perdurent. L’agriculture appartient à tout Israël ; c’est une entreprise sioniste qui repose sur la prière et l’unité."
Si Byron apporte un espoir bienvenu, elle a aussi causé d’importants dégâts. Des inondations ont touché le Sharon, le littoral, le Néguev et la zone entourant Gaza. Les monts Carmel ont reçu jusqu’à 210 mm de pluie, avec un record à Ein Carmel, où 162,3 mm ont été enregistrés en trois jours. À Haïfa, le Technion et l’Université de Haïfa ont dépassé les 140 mm. Plus au sud, la Shéphélah judéenne a également été copieusement arrosée, avec plus de 100 mm dans plusieurs localités.
Après une longue période de difficultés, la tempête Byron offre ainsi à l’agriculture israélienne une bouffée d’air frais et l’espoir d’une saison enfin plus clémente.