Mike Huckabee : "L’Iran vise aussi la destruction des États-Unis"
De Gaza à la Syrie en passant par le Liban, il a défendu une approche mêlant dissuasion militaire, pression politique et renforcement de l’alliance stratégique israélo-américaine.


Invité d’honneur d’une conférence organisée lundi par l’Institute for National Security Studies (INSS), (l’Institut d’études de sécurité nationale ndlr), l’ambassadeur des États-Unis en Israël, Mike Huckabee, a livré une analyse des défis sécuritaires majeurs auxquels font face Washington et Jérusalem. Intitulée « Israël–États-Unis : une alliance en transition ? », la rencontre a porté sur l’Iran, Gaza, la Syrie, le Liban et l’avenir de la coopération stratégique bilatérale.
Au cœur de son intervention, la menace iranienne. Mike Huckabee a insisté sur le fait que le dossier ne concerne pas uniquement Israël. « Le président a été clair : il ne s’agit pas seulement d’Israël, mais aussi des États-Unis. L’objectif ultime de l’Iran est de détruire les États-Unis », a-t-il déclaré. Évoquant les frappes américaines menées sous la présidence de Donald Trump, notamment l’opération des bombardiers B-2 sur le site de Fordow, il a estimé que Téhéran n’avait peut-être pas encore pleinement intégré le message de dissuasion, alors que l’Iran chercherait à reconstituer et renforcer ses capacités.
Concernant Gaza, l’ambassadeur a souligné l’urgence stratégique de démanteler le contrôle du Hamas. « Chaque jour où le Hamas reste en place, il se renforce. Il doit déposer les armes et partir », a-t-il martelé, mettant en garde contre l’érosion du temps au profit de l’organisation terroriste.
Sur les fronts nord et est d’Israël, Mike Huckabee a esquissé une approche mêlant fermeté sécuritaire et ouverture diplomatique. À propos de la Syrie, il a jugé « possible » un accord futur avec Israël, estimant que le dirigeant syrien Ahmed al-Charaa comprend que la stabilité et sa propre survie passent par la paix avec l’État hébreu. S’agissant du Liban, il a plaidé pour la patience et le renforcement progressif des Forces armées libanaises, appelées à « marcher avant de courir ».
Enfin, l’ambassadeur a défendu avec vigueur le mémorandum d’entente sécuritaire entre Washington et Jérusalem. Selon lui, cette coopération n’est en rien un partenariat à sens unique : les États-Unis récupèrent leur investissement via des retombées technologiques et de recherche, avec un retour sur investissement estimé jusqu’à 1 200 %.
Réunissant responsables politiques, diplomates et experts, la conférence de l’INSS a réaffirmé que, malgré les bouleversements régionaux, les intérêts communs, les valeurs démocratiques et les liens stratégiques continuent de constituer le socle de l’alliance israélo-américaine.