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Liban : "Le Hezbollah a violé la constitution et le système démocratique" (patriarche maronite)
Les députés libanais ont de nouveau échoué à élire un nouveau président la semaine dernière


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Le plus haut dignitaire religieux chrétien du Liban a déclaré dimanche que la constitution et le système démocratique avaient été violés "de sang-froid" lors de la tentative ratée d'élection d'un nouveau président la semaine dernière, et a averti que les divisions au sein de la nation s'étaient aggravées.
Le patriarche Bechara Boutros al-Rai s'est exprimé dans son premier sermon depuis que le groupe terroriste Hezbollah, soutenu par l'Iran, et ses alliés les plus proches ont fait échouer la tentative des factions comprenant les principaux partis chrétiens d'élire un représentant du FMI à la présidence.
C'est la douzième fois que le parlement ne parvient pas à élire quelqu'un à ce poste, réservé à un chrétien maronite dans le système sectaire libanais et vacant depuis la fin du mandat de Michel Aoun, allié au Hezbollah, en octobre.
Les partis chrétiens soutenaient Jihad Azour, directeur du FMI pour le Moyen-Orient et ancien ministre des Finances, tandis que les factions chiites Hezbollah et Amal s'y opposaient. Le patriarche al-Rai a souligné que cette division s'aggravait à un moment où l'unité était nécessaire pour faire face à la crise financière qui sévit au Liban depuis 2019.
https://x.com/i/web/status/1670354455420649473
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Le patriarche n'a pas précisé en quoi consistait la violation lors de la session parlementaire. Jihad Azour a obtenu 59 voix, soit moins que les 86 nécessaires pour remporter un premier tour de scrutin, tandis que Suleiman Frangieh, soutenu par le Hezbollah, a obtenu 51 voix. Le président du Parlement, Nabih Berri, soutenu par le Hezbollah, a mis fin à la session lorsque le Hezbollah et ses alliés se sont retirés, empêchant le quorum nécessaire pour le second tour.
L'archevêque grec orthodoxe Elias Audi a également critiqué le Hezbollah et ses alliés dans son sermon, sans les nommer, affirmant que ceux qui s'étaient retirés semblaient ne pas s'intéresser au Liban.
Certains députés favorables à Jihad Azour ont demandé un recomptage des voix ou un nouveau vote après qu'un bulletin ait été signalé manquant. Mais Nabih Berri a rejeté ces demandes, affirmant que cela n'aurait pas changé le résultat. Le Hezbollah et ses alliés ont attaqué Jihad Azour en le qualifiant de candidat de la confrontation, tandis que le mufti chiite du Liban, sans le nommer, l'a accusé d'être soutenu par Israël.