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Reza Pahlavi dénonce une vague d’enlèvements et de répression contre les opposants
Le prince héritier iranien a rendu hommage aux jeunes opposants du pays, estimant que leur détermination révèle la fébrilité d’un régime "désespéré"


Le prince héritier iranien Reza Pahlavi a condamné une nouvelle escalade répressive du régime de Téhéran, alors que les arrestations, enlèvements et morts suspectes d’opposants se multiplient. Cette intensification, dénoncée par des militants en Iran comme au sein de la diaspora, intervient dans un contexte de fragilisation du pouvoir et de montée des contestations.
L’un des cas les plus emblématiques est celui de Bita Shafiei, jeune militante de 19 ans enlevée le 13 novembre, quelques jours après l’arrestation de sa mère, Maryam Abbasi Nikoo. Des images diffusées par le père de la jeune femme montrent leur domicile dévasté, témoignant de la violence de l’intervention. Déjà arrêtée lors du mouvement "Femme, Vie, Liberté", Bita Shafiei avait alors subi tortures et sévices, dont la fracture volontaire d’un doigt. À ce jour, aucune information n’a filtré sur la localisation ou l’état de la jeune femme et de sa mère. Une campagne internationale baptisée "Free Bita" a été lancée pour demander leur libération.
D’autres cas viennent nourrir l’inquiétude. Farzad Khoshbaresh, arrêté avec son frère dans la ville de Neka pour avoir critiqué le pouvoir en ligne, est mort en détention. Selon des militants, il aurait été empoisonné, et son corps portait des traces de tortures prolongées. La famille aurait été menacée de représailles en cas de prise de parole publique. À cela s’ajoute la mort d’Omid Sarlak, 22 ans, tué quelques heures après avoir brûlé un portrait du guide suprême Ali Khamenei, un acte symbolique qui a déclenché des manifestations de soutien en Iran et à l’étranger.
Ces événements interviennent alors que la Troisième Commission de l'Assemblée générale de l’ONU a adopté une résolution condamnatoire, soutenue par 79 États, visant les violations des droits humains en Iran. Pour les militants, ce vote marque une prise de conscience internationale croissante face à la situation.
Dans une déclaration, Reza Pahlavi a rendu hommage à Bita Shafiei et aux jeunes opposants du pays, estimant que leur détermination révèle la fébrilité d’un régime "désespéré". Il a repris les mots de la jeune militante "je veux vivre, pas simplement exister" avant d’assurer que leur combat ne serait pas vain : "Pour vous, pour tout notre peuple, l’Iran se relèvera", a-t-il affirmé.