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Syrie : un commerçant juif libéré après vingt jours de détention, toutes les charges abandonnées
Un proche de Salim Hamadani a assuré que le commerçant avait été traité "avec respect et dignité" durant sa détention, un point confirmé par Hamadani lui-même


Un commerçant juif syrien a été remis en liberté après avoir passé vingt jours en prison, les autorités ayant conclu à l’absence de preuves justifiant les accusations portées contre lui. Salim Hamadani, originaire de Damas, avait été arrêté pour une supposée implication dans la vente d’antiquités prétendument volées au Musée national de Damas.
Selon plusieurs sources relayées par la presse, notamment Yeshiva World News, ces accusations reposaient sur des éléments jugés insuffisants. À l’issue de l’enquête, les autorités syriennes ont estimé que le dossier ne contenait aucune preuve tangible permettant de maintenir les poursuites, ouvrant la voie à sa libération.
https://x.com/i/web/status/2005634185705455991
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Joe Jajati, un proche de Salim Hamadani, a confirmé l’information sur les réseaux sociaux, se félicitant du dénouement de l’affaire. Dans son message, il a affirmé que "la justice a prévalu et la vérité a été établie", tout en saluant le déroulement d’une procédure qu’il a qualifiée de "juste et transparente". Il a également assuré que le commerçant avait été traité "avec respect et dignité" durant sa détention, un point confirmé par Hamadani lui-même.
L’arrestation avait suscité une vive inquiétude au sein de la très réduite communauté juive encore présente en Syrie. Certains de ses membres craignaient que la détention de Hamadani soit liée à son identité religieuse plutôt qu’à de réelles infractions. Avant même sa libération, Ala al-Din Haroub, représentant officiel chargé des affaires de la communauté juive, avait déclaré faire confiance au système judiciaire syrien et s’était dit confiant quant à une issue favorable.
À ce stade, malgré la clôture du dossier et le retour de Salim Hamadani à son domicile, aucune déclaration publique officielle n’a été publiée par les autorités syriennes pour détailler les motifs précis de l’abandon des charges.
L’affaire a également trouvé un écho sur la scène internationale. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a évoqué la question du sort des minorités en Syrie lors d’une conférence de presse tenue à Mar-a-Lago, en Floride, aux côtés du président américain Donald Trump. Interrogé sur une éventuelle normalisation des relations avec le nouveau gouvernement syrien dirigé par Ahmed al-Sharaa, Netanyahou a conditionné toute avancée diplomatique à des garanties sécuritaires.
"Notre intérêt est d’avoir un ordre pacifique avec la Syrie. Nous voulons une frontière sûre, sans terroristes ni attaques. Et nous voulons assurer la sécurité de nos amis, les Druzes et les autres minorités en Syrie", a-t-il déclaré, reliant ainsi le dossier Hamadani à des préoccupations régionales plus larges sur la protection des minorités et la stabilité aux frontières.